vendredi 14 décembre 2012

Abdos-fesses



Ce matin, sur ma propre échelle de l'humiliation, il m'est arrivé la médaille d'argent.

Pour garder mon corps de rêve (et continuer à manger des big mac), je vais au club de gym avant d'aller bosser. 
Non. Vous avez bien lu. Je vais au au club de gym AVANT d'aller bosser. Soit aux aurores pour pouvoir arriver au stalag à 9h (comprenez midi pour Cruella).

Je vais donc au sport avant le stalag. Enfin, j'y vais parfois... Enfin... De temps en temps... Enfin bref!

Ce matin, 7h45, cours de Taille-Abdos-Fessiers (pen-dez-moi!).

Le prof est un petit gars musclé qui roule des mécaniques, fait des blagues aux filles et des allusions à son salaire trop faible. Un petit gars un peu lourd et pas politiquement correct, qui se rince l’œil en permanence...mais efficace ! Mes courbatures pour preuve.

Le cours de torture commence. 
Le prof passe de fille en fille en laissant trainer sa main, tâtant une hanche par-ci et une cuisse par-là. 
"Vous voyez comme ça travaille?' précise-t-il en nous pelotant. 
Je n’y échappe pas. Il vient à côté de moi, me touche le ventre et repart, abusivement silencieux. Autant qu'il hurle dans la salle "Non mais Cathy a ZE-RO-AB-DO!!!".

Viennent les 5 dernières minutes.
Etirement des adducteurs. Je suis allongée sur le dos, les genoux ramenés sur mon ventre.
Il s’approche de moi, me prend les jambes et les écarte le plus possible.

Mourir, je veux.

Il me sourit.
« Je vous étire » qu'il me dit.

Coatch-mains-baladeuses me lâche, toujours sourire.
Je m'assois et regarde mon visage dans le miroir d'en face. Je suis rouge fluo.
Dans le même miroir, je m'aperçois que mon pantalon de sport est complètement décousu entre les jambes.  

Je fais un rapide calcul dans ma tête de génie et me vois obligée de conclure qu'avec mon mini shorty noir en fine dentelle, mon trou dans l'froc et mes jambes écartées,  Coach-mains-baladeuses a vu sur une partie de son anatomie à laquelle beaucoup trop peu ont eu accès.

Pour me consoler, je repense à ma médaille d'or de l'humiliation, que je me suis auto-remise il y a quelques années, au lycée.

J'étais sur le point d'emballer le beau gosse des terminales.
J'étais tellement euphorique que j'avais mangé mon devoir de Maths, arraché mon manteau et fait la roue dans les couloirs.
Au moment du premier baiser, on s'est tous les deux aperçu que j’avais retapissé la moquette blanche de son studio avec la crotte de chien dans laquelle j’avais marché.

4 commentaires:

  1. Ah encore mieux que le précendent! Joie, joie!
    Bon déjà pour ma part faudrait me torturer cher pour que je sorte des vieux dossiers cadenassés, un truc comme le remoquetage by Cathy reste aux oubliettes entre les vieux disques rayés et le sapin synthétique.

    Bon sinon même pour un Big Mac,ah non! Moi je vais à la piscine et personen ne me tâte le cuissot non mais!
    Hel

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  2. Je viens de réaliser que la dernière fois qu'on m'a tâtée (et vue dans une telle posture) remonte à l'ère glacière...
    Il va vraiment falloir que j'arrête les big mac (et les crottes de chien!).

    ps pour la joie: Merci Hel! Tjs un plaisir.

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  3. Hey, bonjour, je débarque, j'aime bien, on dirait moi au féminin (ce qui par définition craint...) pour ce qui est de l'ère glacière... Et pourtant je vis dans l'hémisphère sud et y fait chaud !
    Mathieu (qui va lire un peu la suite en sirotant l'apéro)

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  4. Alors, Mathieu, cet apéro?
    ps: tu vis vraiment sur une île????

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