samedi 30 mars 2013

Le concert de salsa


Concert salsa avec mes deux petits frères.
Le rythme endiablé, les congas, les cuivres, le piano qui chante. La salle est chaleureuse.

Cathy postée dans un coin de la salle avec ses vieilles copines latines à danser jusque par terre, rire et trembler de  bonheur.
La danse est une ivresse. Le grand numéro un des plaisirs de la vie. Cathy ne boit pas (pour une fois !). Elle veut juste danser. Cathy est transie de joie.

La soirée aurait pu être GENIALE maaaaiiiiiiiiis … c’était sans compter sur :

- Le Muffle. Mon ex. En jean slim. Présent à ce concert uniquement parce qu’il espérait me croiser. Ivre et sous un nombre incalculable de stupéfiants, il flambe en mode « je connais tout le monde ici, c’est moi la star. Qui veut boire un verre ? C’est pour moi ! ». Il a également trois bombatomicas latines accrochées au bras. Et il espère que ça m’intéresse.

- Mon premier frère ivre qui tient à peine debout et révèle sa nature belliqueuse avec à peu près tout ce qui m’approche.

- Mon deuxième frère ivre aussi, qui sautille dans la fosse et qu’il faut géo-localiser toutes les 30 secondes pour ne pas le perdre.

- La fin de soirée au kebab-du-coin à minuit (et ce, malgré les pâtes carbos que je leur ai préparé avant de venir au concert) parce que les jeunes frères (et les vieilles copines latines) ça a tout le temps faim.
  
- Le trainage à la maison de mes deux frères qui veulent continuer à boire, qui se crêpent le chignon, jouent à la bagarre et trouvent Paris nul-nul-nuuuul parce que tout est fermé à 2h.

- L’arrivée à la maison avec les jeunes adultes qui entreprennent de finir les pâtes carbo (notre Ssssseigneur, après un kebab mais est-ce possible ?), puis re-la-bagarre puis re-du-rhum-coca-qu’on-boit-dans-la-cuisine-parce-que-y’a-la-grande-sœur-qui-dort-dans-la-chambre-alors-chhhhuuuuuuutttttttt !!!!

Qu’on se le dise, c’est la DERNIERE fois que je ne me bourre pas la gueule à une soirée.
Parce que c’est sûr que sans alcool, la fête est moins folle !


mercredi 27 mars 2013

Premier rencard


Ce soir, je vole. Je dîne enfin avec Monsieur Crapaud. Enfin !
Je suis parée avec ma jupette la moins longue du monde, mon maquillage charbonneux (comprenez j’ai l’air d’un panda) et mon ensemble soutif-culotte assorti rouge co-quine(-chonne).

Tel le gentleman, Monsieur Crapaud passe me chercher chez moi. Lorsqu’il sonne à la porte, mon cœur fait un salto arrière et ma vessie se remplit d’un seul coup. Je lui ouvre en faisant semblant de rien du tout.
J’ai évidemment nettoyé, rangé et récuré mon appartement pour qu’il puisse mesurer la fée du logis (et donc excellente épouse et mère de ses enfants) qui sommeille en moi.
« C’est très mignon chez toi Cathy, un vrai petit nid de princesse. Tout propre et tout doux. » me dit-il en regardant autour de lui.
Bingo ! Ma stratégie fonctionne.
Je lui propose un verre avant d’aller dîner. Petit vin blanc frais, tomates cerises et amandes grillées. C’est important, pour emballer un mec, que l’adversaire ait l’impression qu’on mange sainement parce qu’on prend soin de soi (il aura bien le temps de découvrir qu’en réalité, je suis une vache).
J’ai également laissé traîner mon sac de sport sur la table (je ne m'en suis pas servie depuis des lustres), pour lui montrer que, sous cette (courte) jupette, se cache un corps de sportive car je cultive un idéal de vie sain.

Tout se passe à merveille, le piège se referme sur lui. Il va forcément tomber fou amoureux de moi avant la fin de la soirée.

C’est alors qu’un (gros) détail fout tout par terre : Gato. Mon (gros) chat.
Le chat est un répulsif à garçons, anti-sexy, zéro-glam’ par l’image de mémère-à-chaussettes-qui-change-des-litières qu’il renvoie.

« Tu as un chat ? » s’exclame Monsieur Crapaud, pas très agréablement surpris.
« Heu… Oui… Enfin… Il est à ma sœur… Elle est en voyage… » balbutie-je.
Lorsque Gato, qui passe d’ordinaire son temps à ronfler et pour qui le simple fait de monter sur le canap’ est un effort sur-félin, saute dans le salon en jouant avec un emballage de Big Mac (que j’ai oublié de jeter), je pourrais le tuer.

Je rêve de le peler et de le foutre au four, une pomme dans la bouche.

« Il a régime spécial, il mange des burgers. Ma sœur l’a très mal habitué » m’enfonce-je.
Voyant que Monsieur Crapaud sourit moqueusement, je précipite notre sortie de mon appartement, avant qu’une nouvelle catastrophe n’arrive.
« Tu as oublié ça » me dit-il dans l’ascenseur en me tendant mon paquet de clopes (et meeeerde !).
« Mais ne t’inquiète pas, j’en ai laissé quelques unes au chat de ta sœur ».

C’est pas gagné pour la demande en mariage…

samedi 23 mars 2013

Cathy papillone


Hier soir, retour à la maison après une tournée des bars obligatoires pour oublier que je suis esclave au stalag à La Défense. Avec Cruella.
Un papillon de nuit tout noir et tout poilu.
Sur le bouton numéro 6 de mon ascenseur.
L’étage où se situe mon appartement.
Evidemment.

J’ai poussé des cris hystériques et fait quelques sauts de cabri pour me calmer.
Puis, j'ai essayé de le faire fuir en faisant des grands gestes (en dehors de l'ascenseur, j’allais pas m’approcher quand même????).

Inerte, il m’a probablement regardé du coin de l’œil, ri dans sa barbe et décidé de me traiter avec une indifférence totale tant et si bien qu’il n’a pas bougé ne serait-ce qu’une aile pour me signifier que ma présence l’intéressait.

Vaincue, je me suis résignée et suis montée chez moi à pieds.
En insultant le papillon.
La mère du papillon.
La grand-mère du papillon.
La mère de la grand-mère du papillon…

mercredi 20 mars 2013

Chez le dentiste


En ce moment, je me sens belle. Et bien. Ça doit être la perspective de dîner avec Monsieur Crapaud la semaine prochaine qui me donne des ailes. Et puis, il y a eu le beau gosse qui cherchait le Macdo dans la rue... J’ai l’impression qu’il pleut des hommes et que mon sex-appeal a été multiplié par dix (comprenez je suis méga-chaude).
Pour couronner le tout, j’avais rendez-vous chez le dentiste et, celui-ci étant souffrant, son remplaçant me prend en charge. Jamais je ne me suis autant réjoui de savoir quelqu’un malade. Le remplaçant s’avère être un trentenaire célibataire aux mains délicates et aux yeux clairs. Sourire Colgate et corps d’athlète.
Enfin, je crois… Sous la blouse c’est un peu difficile à distinguer…
Disons que, dans mes fantasmes, il a un corps de rêve.

Tout se serait bien passé s’il n’avait pas tenu à m’ausculter. On aurait pu se contenter de discuter de mes brossages de dents puis bifurquer sur le sujet de nos futurs enfants mais non. Il a tenu à aller trifouiller dans ma bouche pour voir « si tout va bien ».
Lorsqu’il m’a mis un écarteur dans la bouche pour aller vérifier mes chicots du fond, j’aurais voulu disparaître dans un trou de souris. C’est vrai quoi ! On est censées travailler notre mystère, nous les filles célibataires, pour attirer les hommes dans nos filets.
La bouche grande ouverte et bavouillante, c’est ZERO sexy ! Nothing ! Nada ! La vérification des carries c’est « pendez-moi » au pays du glamour. C’est terriblement débandant.

Lorsqu’il me demande ma brosse à dent pour vérifier qu’elle est bien adaptée à ma (belle) dentition et, qu’au lieu de ladite, je sors un tampax, je sens que je touche le fond.
En tant que reine de l’humour spécialité hilarité, je tente de rebondir en souriant : « Oups ! Me serais-je trompée de discipline médicale ? »

Contre toute (mon) attente, il n’a pas ri. Pas ri du tout. Même pas un petit sourire, me faisant sombrer, tel le Titanic, dans les abîmes de la honte.
Je vais devoir aller m’acheter un nouveau sens de l’humour (et des serviettes hygiéniques) si je ne veux pas finir vieille fille à chat. Et aux chicots pourris.

samedi 16 mars 2013

Giflez-moi!



Bonheur immense ! Joie intersidérale et tralala !
J’ai enfin revu le crapaud (voir chronique du 02/03/13) troooop à croquer derrière lequel j’ai décidé de courir (comprenez galérer).

Hier soir, je lui ai envoyé un (trois) textos pour lui proposer de me rejoindre dans un bar où je buvais un verre , si ça le chante.
Une heure du matin, le crapaud m’envoie un message me demandant où je suis.

Youpiiii ! Et ça tombe bien, je suis habillée en fille facile aujourd’hui.

Je saute sur une patte de joie et lui indique dans quel bar je me trouve. Je prends également soin de me débarrasser de mes copines le temps qu’il arrive. D’ailleurs, l’une d’entre elles est partie pas contente car elle voulait rester pour regarder car, je cite, « étant mariée avec enfant, je n’ai plus l’occasion de faire des soirées choppes. Il ne me reste qu’à les vivre par procuration en te regardant ».

Je refuse catégoriquement cette option, les jette dehors du bar et reste seule à siroter une Margarita en m’imaginant la tête de ma Mama quand je lui dirai que je vais épouser un crapaud.

Il me rejoint. On prend un dernier mojito. On rit. Cathy secoue sa tignasse et fait son regard de braise (comprenez bitch).

Et là, alors que  j’ai un magnifique ensemble soutif-culotte assortis en dentelle bleue, Monsieur Crapaud se lève et me dit qu’il est crevé, qu’il rentre chez lui.

Non mais pardon ?????????????? Sorry ???????

Je repars la queue entre les jambes et les bras ballants, dépitée de n’avoir pas croqué la pomme. Et, dans un élan de désespoir autour d’un dernier verre de vin rouge (que je bois seule), clope au bec, tel gainsbar, je prends mon portable et lui envoie un texto.
« tu me donnes envie de rugir...d'être belle pour te plaire »

MAIS-PEN-DEZ-MOI !!!!

Rouge de honte dans la seconde qui suit l’envoi de ce ridicule texto, j’ai décidé qu’il ne fallait pas que ce message arrive à destination.
J’ai donc cherché sur internet pour voir si on pouvait effacer un texto déjà envoyé sur un autre portable. Pour info, on ne peut pas, donc.

Le lendemain matin, je me serais giflée. J’aurais voulu effacer la nuit de la veille mais, contre toute attente, j’ai un texto du crapaud en réponse à mon ridicule-texto-de-la-veille.

« Désolé, j’aurais été médiocre hier, j’étais trop fatigué. Je pars en déplacement mais si t’as toujours envie que je te transforme en grenouille, dînons ensemble à mon retour »

Yeeess !!!! Qui c’est qui va bientôt galocher un beau gosse ?? C’est Cathyyyyy !!!!!!

Affalée sur mon canap’, pensive, certains de nos fous-rires de la veille me reviennent à l’esprit. Certaines conversations. Certains mots. Je souris en repensant à nos échanges.

 « Tu me donnes envie de rugir »…

Pendez-moi. Vite. Viiiite.