mercredi 26 juin 2013

Cékikilevautbien?

Ce soir, suis allée chercher une de mes bonnes copines à son nouveau boulot.
Mignonne et menue, je l'ai toujours vue porter des petites vestes en cuir et des Dr Martens, même après 30 piges.
Elle s'est faite embaucher dans une immense boîte de Luxe, dont les produits, aux prix inimaginables, en font un bastion international du drapeau bleu-blanc-rouge (autant vous dire qu'elle a dû piquer des fringues à sa mère pour passer ses entretiens ...).

Après l'avoir attendue 35 minutes dans le hall d'entrée, là où on accueille les visiteurs (et autres mannequins qui attendaient assis à côté de moi), j'annonce direct qu'elle a probablement été embauchée chez les riches uniquement parce qu'ils font des cotas et qu'il leur manquait du monde dans la catégorie: "petite ronde blonde" (alors qu'elle est menue!!!!) car elle est largement en surcharge pondérale a côté de ses collègues de taf (et des mannequins à côté duquel elle a l'air d'une naine).
En plus, le prix de leur garde-robe doit être a peu près égal à mon salaire annuel. La mauvaise répartition des richesses m'apparaît alors terriblement injuste.
Et pis bin... Même si je suis la plus bonne que la plus bonne de mes copines dans ma tête, j'ai l'impression d'être un bébé hippopotame (qui aurait particulièrement bon appétit) doublée d'une ado génération basquettes-jean H&M.
Je porte un t-shirt bleu avec "I love fried chiken" imprimé en rouge et jaune et j'ai la touffe plus touffe que la touffitude sur la tête.
Je pense qu'ils ne vont pas tarder a me mettre en cage et me jeter des cacahuètes...

Quand je pense qu'hier encore, elle portait des doc martens...

mercredi 19 juin 2013

Bilan de gueuldeub du mercredi

Hier soir, pour oublier le stalag, Cruella, mon non-mec et mon découvert, suis allée boire un verre avec une pote.
En plus, il faisait beau et chaud. C’était l’été. C’était la fête. J’ai sorti la jupette et les talons ouverts et, parfaitement épilée, suis allée m’exhiber sur la première terrasse qu’on a trouvée.
Enfin, quand je dis la première, je veux évidemment dire la vingtième. Car tout le monde a semble-t-il eu la même idée que nous.
Epilation-jupettes-talons-terrasses.



Toutes les bars étaient donc bondés et nous avons dû nous battre (pour de vrai, avec un mec très peu galant qui ne voulait pas nous donner une chaise libre) pour trouver une place au soleil.
Une fois installées, les choses se sont compliquées. Cette soirée puait le coup fourré mais je ne me suis pas méfiée, car je suis la fille facile de l’alcool qui ne dit jamais non à un apéro (je viens d’avoir un haut le cœur en prononçant le mot « apéro »).

Après six pintes de bières et deux assiettes de nachos-fromage-guacamole, nous avons officiellement refait le monde, à savoir :
-       Les régimes, c’est pour les grosses. Donc pas pour nous.
-       Les mecs, c’est pour les filles non-indépendantes. Donc pas pour nous.
-       Les banquiers sont des voleurs. Je fais bien de ne pas décrocher quand le mien m’appelle.
-       Les nachos, c’est la vie. Vive le sel. Vive le gras.
-       Il est déjà minuit ? Ça passe trop vite…
-       La bière, c’est pas vraiment de l’alcool. On en a bu six et regardez-nous ! On est à peine pompettes.

Ce matin, je suis arrivée au stalag avec une heure de retard et le même maquillage que la veille. Je suis actuellement assise à côté de ego qui me montre du doigt en ricanant. Je n’ose pas parler car je sens encore l’alcool. Je panique à l’idée que la journée se termine car je suis de corvée bébé-tigre (mon neveu éléphantesque) que je dois garder car ma sœur sort. Je vais devoir faire des pirouettes et des grimaces pour amuser le gros pépère alors que j’ai juste envie d’un kebab-frite-coca (zéro), d’un menu Big-Mac XXL et d’un Walt Disney au fond de mon lit.

Je ne comprends pas pourquoi j’ai une gueuldeub’ pareille ! On était à peine pompettes…

samedi 15 juin 2013

La guéguerre


On l’a compris, en ce moment, c’est l’époque des mariages (cf chronique « J’ai une vie, moi ! » du 08/06/13). Tout le monde s’aime et déborde d’amour. Il fait  beau, il fait chaud, c’est la fête à la saucisse. Tout le monde est heureux, les oiseaux chantent.
Et je dois avouer que, moi aussi, je vais bien. J’ai enfin oublié que j’ai été plus conne-que-la-connerie en sortant avec le Crapaud ces derniers mois. Je m’en suis remise.
C’est bon, je suis guérie et de nouveau ouverte à l’amour.

Je POSITIVE.
Enfin.
Je POSITIVAIS.

Car ce matin, en ouvrant mon courrier, je ne m’attendais pas du tout à ça.
Une lettre. Ecriture de fille : ça ne peut être que Muffle. Mon ex. Un gros boulet. Une non-lumière. Quand je pense qu’on a vécu ensemble pendant 6 mois et que je rêvais qu’il me passe la bague au doigt.
Nous nous sommes séparés il y l’an dernier et, depuis, nous détestons poliment.
Nos rapports sont cordialement pas sympas. Il n’est pas rare que l’un ou l’autre se fasse des crasses. J’ai crevé ses pneus deux fois, il a gardé mon chat Gato en otage pendant 3 semaines quand je l’ai quitté, j’ai dit à sa nouvelle meuf qu’il souffrait d’herpès chronique, il m’a inscrite chez Weight Watchers 6 fois (l’enculé !).

Jusqu’à maintenant, il s’agissait d’une petite guéguerre gentille et amusante entre personnes adultes et bien élevées.

Ce matin, dans ma boîte aux lettres, j’ai trouvé une lettre. Ecriture masculine-qu’on-dirait-que-c’est-quand-même-une-fille-qui-écrit. C’est Mufle. C’est sûr. Il adore me faire des surprises par courrier (cf chronique « Correspondance » du 07/02/13). 
J’ouvre le courrier en me disant qu’il devait encore s’agir d’un carton d’invitation à un speed dating avec un post-it : « Cathy, ci-joint cette invitation qui te sera plus utile qu’à moi puisque j’ai une nana mieux que toi alors que de ton côté, tu es encore sûrement célibataire parce que t’es chiante ».
Pas cette fois. Mufle a visiblement voulu taper très fort pour me faire chier puisqu’il m’envoie… son faire-part de mariage.
J’en tombe le cul par terre. Comment une nana normalement constituée a pu dire oui à Mufle ? Non mais il est fan de Mylène Farmer. MYLENE FARMER !!!!

Le post-it disait : « Cathy, ci-joint, une non-invitation à mon mariage avec ma merveilleuse petite future femme Zvetlana, plus sympa et surtout moins compliquée que toi. Et moins grosse. Embrasse ton mec, looool. Et le chat. Bien à toi. Mufle ».



MAIS QUEL BATAAAAAAARD !!!!
Ce courrier est clair : il veut intensifier notre guerre. Cette fois-ci, il va y avoir du sang. Il va morfler le Mufle. Je vais me transformer en Cathy-rex. Je vais le réduire en bouillie. IL VA EN CHIER !

Je me demande ce que Zvetlana-l’anorexique va dire quand ils recevront une (fausse) demande de test de paternité pour notre (faux) enfant qu’il n’a jamais voulu reconnaître. Je pense y inclure un tableau de la pension alimentaire rétroactive que Mufle me devrait me payer. RIB inclus. Ça va être mon plus beau rôle.
Avec un post-it : « Cher Mufle, ton fils me pose de plus en plus de questions sur son papa, il est temps d’assumer ton rôle au lieu de dépenser tes économies dans l’achat d’une call-girl russe qui te supporte uniquement parce qu’elle ne comprend pas notre langue. Par contre, comment fait-elle pour l’odeur nauséabonde de tes pieds ? Embrasse ta mère. Cathy ».

mercredi 12 juin 2013

Le (très) joufllu


On sous-estime énormément le pouvoir du blanc.
Ça met particulièrement le corps en valeur et comme c’est l’été (c’est l’été, hein ?), j’ai sauté sur l’occasion de multiplier de mon sex-appeal par 10 en faisant l’acquisition d‘un certain nombre de vêtements blancs. Et puis rien de mieux que du shopping pour le moral.

Parmi mes achats, il y a l’incontournable jean slim. Blanc immaculé. Parfait pour rouler du cul.

Et comme je fais du sport et que je mange (parfois) des salades, mon image de mon propre moi renvoyée par mon miroir est telle que, sûre de ma taille de guêpe-mannequin (dans mon image renvoyée de mon propre moi dans ma tête), j’ai acheté le jean sans l’essayer.

Pourquoi l’essayer ? J’ai un corps de rêve.

Je rentre à la maison, contente de mes achats. Je saute sous la douche pour me faire belle pour l’apéro de fin de journée, en terrasse (entre deux giboulées de juin) et en réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir mettre avec THE jean blanc.
J’exulte.
Je bouillonne.
Je suis la plus belle.

Mais, en sortant de la douche et après un très gros effort et beaucoup de sueur, il a bien fallu que j’accepte l’idée que, même avec un pied de biche, mon imposant fessier ne rentrerait pas dedans.
Ou plutôt si.

Il rentre.
Mais le pauvre jean a bien failli exploser.
Il ne peut même pas être qualifié de « joufflu ». On est passé dans la catégorie urgence du jean comprenez «je-suis-un-pauvre-jean-blanc-plus-que-joufflu-qui-n’a-rien-fait-de-mal-appellez-une-ambulance-je-ne-peux-pas-respirer».

Après 4 tubes de vaseline pour pouvoir l’enlever, je suis forcée de reconnaitre que je ne suis une athlète que dans ma tête et que mon miroir est un mytho (quand je lui demande qui est la plus belle, je veux dire).
Suis finalement allée à l’apéro-terrasse en jupe. Et comme c’est l’été sibérien, j’ai tellement eu froid que j’avais la chair de poule.
Pas très sexy sans les collants.
A défaut d’être multiplié par 10, mon sex-appeal était ainsi à -8000.
Suis retournée au magasin, la tête basse et le corazòn complètement en miettes, pour échanger le jean meurtri pour une (deux !) taille(s) au dessus, taille qui ne risque pas la découture lorsque je l’enfile.
A partir de toussuite, je ne mangerai plus jamais.

samedi 8 juin 2013

J’ai une vie, moi !


Le mois de juin à peine entamé, commencent les festivités que nous, les trentenaires-encore célibataires-pendons-nous, redoutons le plus : les mariages.
En ce qui me concerne, il s’agit aujourd’hui du mariage de mon cousin. Forcément beaucoup plus jeune que moi (il a 24 ans) et forcément en couple depuis des lustres (6 ans) alors que pour ma part, je fais n’importe quoi avec ma vie amoureuse. Le mec n’a probablement couché qu’avec deux ou trois filles différentes dans sa vie alors que je me suis tapé la moitié de Paris et autres grandes capitales européennes (sans compter les amours de vacances).

Je ne suis pas aigrie. Je me réjouis pour lui. Je suis ravie pour mon cousin. J’adore sa nana. J’adore les mariages. J’adore quand l’amour triomphe, ça donne de l’espoir.

Ce n’est pas ça que je redoute dans les mariages.
Mon gros problème vient, après la cérémonie et les félicitations aux mariés, lorsque je m’approche du buffet pour boire une (huit) coupe(s) de champagne et qu’on me tombe dessus (au choix, ma grand-mère, mes tontons, ma Mama…) et qu’on me demande (au choix) :
« Alors Cathy, et toi c’est pour quand ? »
« Quand est-ce que tu nous ramènes un mec Cathy ? »
« T’es venue accompagnée cette fois ? Ou t’es encore célibataire ? Il serait temps de te réveiller ma vieille, t’es plus toute jeune ».

Face à ces questions, ma réaction est immédiate. Je me braque et réponds, con(ne)descendante, par le pamphlet suivant :
« Vieille ? Mais pas du tout. Savez-vous que plus on se marie jeune, plus on a de chances de divorcer ? Il faut être suffisamment mature pour avoir une vie amoureuse épanouie et cette maturité arrive après la trentaine. Les statistiques le prouvent. Et puis, vous savez ? Je sors, je profite, je voyage. J’ai une vie, moi ! Ce n’est pas le même rythme que la province. Je croque la vie à pleines dents, MOI !  JE VIS A PARIS, QUOI ! A PA-RIS !!! ».

Foutaises et absurdités. En réalité, j’écoute Mariah Carey en boucle pour oublier que mon dernier mec était un abruti raciste et que je n’ai même pas eu assez de pif pour m’en rendre compte. Je rêve de pavillon de banlieue avec mon mec qui jardine, moi qui cuisine et des petits petons qui courent sur le plancher. Comme mère-grand. Et pour être honnête, j’aurais bien passé les six derniers mois au régime pour rentrer dans une robe de mariée.
Il est cependant hors de question que je l’avoue puisque je suis officiellement une pouffe qui dénigre la province alors qu’elle vit avec son chat dans 20m2 pour 900 (milles) euros par mois.

Après ce pamphlet ridicule, je pars la tête haute en prévoyant de boire encore 18 coupes de champagne et d’aller me pendre avec les bretelles de mon soutif.