mercredi 28 août 2013

A fond la forme!

Après un été non efficace en matière de choppe, je suis re-rentrée en piste sur les chapeaux de roues.
Quand je pense que des mecs de mon stalag pensent que je suis complètement inaccessible et mystérieuse (mystérieuse, non mais n'importe quoi...) alors que FRANCHEMENT, il faut bien reconnaître qu'un jour comme aujourd'hui, avec ma gueuldeub,  je suis plus bête que la bêtise, en mode hilarité plus hilare que l'hilaritude, conjuguée meilleur humour 2013.

Et on ne peut pas dire que je fasse preuve du plus grand sérieux and efficacité au travail. C’est donc affligée qu’il faudrait que je leur dise que je ne suis qu'un mythe...

En tout cas, je vais peut-être lutter au boulot aujourd’hui mais je n’ai pas chômé hier soir !

Une bonne copine (aux grands pieds) et moi avions prévu une soirée tranquille sur les bords du canal Saint-Martin. Je jure qu'on voulait y aller mollo. Apéro soft et coucher de soleil. On avait décidé de laisser nos capes de super-coquines à la maison. On voulait juste siroter des coca-cola-sans-alcool et refaire le monde gentiment. Et rentrer tôt.
Cathy et ses yeux de bitch se font brancher (en train de mettre du gloss dans la file des toilettes...) par un grand bonhomme hilarant (mignon, prof de sport, bien foutu et HILARANT).
Deux heures plus tard, Cathy et Monsieur-Décathlon sont dans un taxi, bouche à bouche, en route vers le lit de Cathy. Une pensée au passage pour Mama et sa règle du « ne couche pas le premier soir » que je n’ai tout simplement jamais appliquée.


Mais pas besoin de cape pour que super coquine s’empare de mon enveloppe corporelle.

Bonnes blagues, fous rires et, je suis comme le commun des mortels, alors femme qui rit....
Monsieur-Décathlon, professeur d'EPS, met sa raclée à Cathy en terme de « sport en chambre et autres pièces de la maison » pendant tout le reste de la nuit. Je pensais être sportive mais après une nuit pareille et toutes mes courbatures, je me rends compte qu’en fait finalement non.

S’il n’était pas complètement radin (j’ai payé les verres hier soir, le taxi et le petit déj ce matin, faudrait quand même pas exagérer), je le rappellerais.

mercredi 21 août 2013

Pondez-le

Hier soir, apéro avec ma soeur et ses copines.
Elles ont toutes environ 35 ans, ont des bébés tous frais moulés et des boulots qu'elles détestent.
On dirait moi dans cinq ans (si, bien sûr, un mec accepte de me faire un enfant, même dans les chiottes d'une boîte, et que je ne finis pas vieille fille mangée par mon chat).

Comme elles passent leur vie entre le métro, les biberons et les lessives, elles profitent de cette soirée pour se jeter (le mot est faible) sur le pinard. Il va sans dire que, comme elles ne le boivent plus qu'occasionnellement, elles sont bourrées en trois verres.
Tandis que je sirote mon huitième verre sans sourciller, j'assiste, contre ma volonté, à une discussion sur le thème préféré des jeunes mamans (qui, Dieu soit loué, nous exclue automatiquement de la conversation, nous les non-mères) => l'accouchement.
Je pensais me faire chier en entendant les "Tu verras Cathy, c'est le plus beau jour de ta vie" et "Tu sais Cathy? je me suis enfin sentie femme!"... jusqu'à ce que ma soeur (bénie soit-elle) intervienne.

"Non mais vous rigolez les filles???? rugit-elle, celui qui a écrit que c'était le plus beau jour de notre vie est forcément un homme. Ou alors c'est une femme qui n'a jamais accouché. Parce que, franchement, arrêtez avec vos beaux discours, on sait toutes que c'est pas le plus beau jour de notre vie. C'est le piiiiire. Ça fait un putain de mal de chien. Ça nous rend moins glam' que la glamitude auprès de nos mecs. Nos gosses sont moches à la naissance. Mais vous avez vu comme ils sont moches??? On en serait presque déçues. Et n'essayez pas de me faire croire que c'est pas vrai et que les vôtres étaient mignons quand ils sont nés, les filles. TOUS les gosses sont moches à la naissance. Ils naissent TOUS égaux, ah ça oui! Tous moches!".

Elle fait une pause pour siffler cul-sec un verre de sauvignon, devant les yeux ronds et les bouches bées  de ses copines.

"L'accouchement ça rend femme, rit-elle. Non mais n'importe quoiiiiii!!!! Ça rend pas femme du tout l'accouchement!!! Le gars, il prend un scalpel pour nous couper la fouf pour laisser passer une grosse tête de bébé moche. Ensuite, il va nous recoudre et, pendant des semaines, on hésitera trois fois avant d'aller pisser. Aller chier devient alors notre cauchemar et la bite? On n'y pense pas pendant trois mois!!! L'accouchement ça rend femme mon cul oui! ".

Me suis littéralement roulée par terre de rire. Ma soeur est une femme exceptionnelle. Elle est pas du genre à se foutre de ma gueule. Je l'aime.

Et je mettrai des capotes toute ma vie. Merci.

mercredi 14 août 2013

Bol de riz

Cruella doit avoir un sixième sens. Elle a dû sentir que je préparais quelque chose de réjouissant (apéro ce soir avec les copines sur le thème du saucisson. Je suis joie) et elle a décidé de me punir parce qu’elle a un très mauvais fond et ne veut pas que je m’amuse dans la vie.
Je suis donc punie. PU-NIE !
Elle me fait venir au stalag une heure plus tôt pour l’aider sur un dossier chiantissime au pays de Chiant-land. Je vais probablement mourir d’ennui et laisser aller mon cerveau à rêver d’une autre vie où je serais danseuse, cuisinière ou mère au foyer-entretenue-par-un-mec-riche-et-aimant.
Je suis en route pour La Déf… (je ne prononcerai pas le mot)  et réalise que le métro à 6h48 du matin (autant dire la nuit !) est une expérience fascinante.
Des mecs dormant en cuvant leur vin de la veille ou, pire, des mecs avec leur attaché-case à la main pour aller bosser (pauvres de nous !!!).
Deux/trois mamies avec des petits chiens moches qui profitent de cette heure de non-affluence pour faire un tour de métro.
Quelques mamans débordées par leurs mioches pas sages.
Cathy en gueuldeub.
Châtelet.
Ils montent.
Notre seigneur, mon cœur n’a fait qu’un tour.
K-Way rouges (!) ou vert pomme (!!!!! x1000), petits sacs de rando noués à la ceinture dont l'intérieur est jaune fluo et protège un appareil photo (prix de vente +/-= au PNB du Pérou) qu’ils sortent intempestivement pour photographier n'importe quoi.
Leur traductrice parle trop fort et dit au seul français qui les accompagne (en K-Way rouge aussi, il a du vouloir être poli) qu'il ressemble à Jean-René dans le film avec le dragon. 
Ma culture cinématographique me tape immédiatement sur l’épaule et m’explique qu’elle veut dire Jean Reno dans Godzilla.
Et surtout qu'elle doit dire ça à tous les français. Parce que le français qui les accompagne ne ressemble pas à Jean Reno. Du tout.
En même temps, nous aussi on dit d'eux aussi qu'ils se ressemblent tous. C'est donc de bonne guerre.
Sino-naïfo-touristes, avec leurs plans format A75, leurs sacs ouverts, leurs montres et leurs Gucci-de-soleil sur le nez (non mais il pleut!), souriants gentiment devant la beauté de la plus belle ville du monde.
Offerts.
Je les imagine nus, dépouillés de leurs K-Way fluos, de leurs appareils high-tech qu'on n'a pas encore inventés en France, de leurs sourires et de leurs passeports. Car ils ne tiendront pas la journée.
Et les pickpockets du métro, repus, se filmeront dansant la gigue avec leurs sacs Vuitton.
J'ai voulu crier pour les prévenir en les voyant descendre du métro à Etoile:
« Petits touristes chinois, ou toute autre contrée bridée de laquelle vous venez, il serait sage d'être chouia plus discrets. Et bienvenue chez nous. »
Mais je ne sais pas comment on dit "chouia" en asiatique.
Pauvre d'eux!

Il était si beau, leur sourire.

mercredi 7 août 2013

Banque-route 2

Suite aux menaces de ma banquière (voir chronique "Banque-route" du 10/07/13), j'ai évidemment fait l'autruche plus autruche que l'autruche, ignorant de nouveau ses appels et courriers me rappelant:
1. que je suis à découvert
2. qu'il faut régulariser la situation
3. qu'elle m'appelle dans mon intérêt
4. qu'à mon âge, c'est le comble de se comporter comme ça. Il faut assumer ses actes.

J'ai une pression de malade à l'idée que ma banquière découvre que, lundi dernier, je me suis achetée un panier de plage Brontibay (comprenez 50 000 dollars) alors que je ne m'en servirai probablement que quatre ou cinq fois car :
- il n'y a plus de saison et donc plus d'été
- je ne vis pas au bord de la plage
- je vais l'abîmer, si je l'emmène à la plage. Autant le laisser à la maison et prendre un sac Décathlon.

Ma banquière m'avait pourtant menacé d'appeler Mama pour lui parler de mon découvert (sachant que le découvert est inconcevable dans la tête d'Inca de Mama), ce qui m'avait évidemment fait paniquer. Parce que même si elle fait 1m48, quand Mama tape du pied en criant des caramba, c'est vraiment flippant. J'avais, suite à cette menace, cassé ma tirelire et régularisé ma situation.
Je n'ai cependant pas tenu longtemps et me retrouve à nouveau dans le rouge, un mois plus tard.

Mais là, je découvre une supercherie plus vicieuse que le vice mise en place par ma banquière et Mama, contre moi.
Chaque centime en dessous de zéro sur mon compte est puisé sur le compte de Mama, avec pour preuve un SMS indiquant la transaction sur le mobile de ma génitrice. Tous aux abris!!!! Elle va me dégommer, me trucider, me faire passer par un hachoir, me percer les tympans et me mettre des fessées. C'est pire qu'une guerre ce qui s'annonce.

Les bitchs!!!! Suis faite comme une rate.