samedi 10 mai 2014

Cékikifouette?

Ce matin, alors que je pensais gentiment cuver dans le métro en me rendant au stalag plus barbant que la barbe, un truc horrible m’est arrivé.

Je buvais tranquillement mon coca-surtout-pas-zéro (gueuldeub oblige) en boulottant un pain-au-chocolat-très-gras-gros-comme-ma-tête quand un immonde fumet est venu titiller mon nez délicat. Cette horrible odeur d’oignon acide, caractéristique de la transpiration du quidam non lavé et non déodoré.
Je ne peux pas m’empêcher de me demander qui ose prendre les transports en commun sans se doucher, toute prête à donner un cours magistral d’hygiène aux usagers du métro quand il m’arrive ce qui arrive souvent dans ces cas là : le doute.
J’ai beau me remémorer, dans mon cerveau embrumé, les évènements du matin, je me souviens bien m’être douchée (disons plutôt récurée, dans l’espoir de m’enlever l’odeur de l’alcool) et avoir mis du déodorant.

Oui mais voilà. C’est foutu. Comme ça pue, j’ai peur que ce soit moi qui sente la transpi. Je tente discrètement (mouais) de me sniffer les aisselles. Ça me rassure un peu. Il semble que ça ne soit pas moi.
Je n’arrive cependant pas à être totalement rassurée, d’autant que l’odeur persiste. Elle semble être coincée dans mes narines. Même en arrivant au boulot et après être allée dix fois aux toilettes pour vérifier ma fragrance (et constater que je ne sens pas la transpiration), je n’arrive pas à m’enlever cette émanation du nez.
J’ai donc fait ce que toute personne sensée aurait fait à ma place, suis allée au club de gym le midi pour prendre une douche.
N’assumant pas mon geste, je suis passée par la case cours d’abdos-fessiers avant de pouvoir me laver, tout cela dans de grandes souffrances car j’ai trop bu hier et très peu dormi. J’ai donc fait des gainages en rêvant d’un big mac et en insultant (tout haut) le puant du matin.
BAAAAATARD !

mardi 29 avril 2014

L'idéale

On a toutes une copine glam sur Facebook.

Pas la copine vulgos qu’on croirait sortie d’un film X pas cher des pays de l’Est. Celle qui ne se taggue que sur des photos en décolletés hyper moulant (avec un 95D) ou en mangeant langoureusement une banane.
Pas non plus la copine jolie-fleur bleue qui ne publie que des photos d’art où on distingue sa jolie fossette à la lueur d’une jolie lumière tamisée ou encore le bleu de ses yeux bleus couleur océan, avec forcément l’océan (Indien, c’est précisé sur la photo) derrière.

Non, je parle de la copine à laquelle on veut ressembler. Notre idéal féminin. Celle qui, quand on la voit, respire la joie. Celle dont les yeux, même sans maquillage, pétillent. Celle qui va toujours bien (même quand elle n’a pas de mec), qui adore son travail (qui est forcément passionnant), qui a toujours la pêche. Celle que tout le monde apprécie car elle est drôle, intelligente et simple. Ses gestes sont raffinés et ses fringues lui vont toujours à merveille. Elle est profondément gentille et tout l’intéresse. Sa vie a l’air passionnante et ses amis, sur Facebook, sont bienveillants avec elle.
On a tous une amie comme ça. Moi j’en ai une comme ça. Et elle m’énerve ! 

Je tente désespérément de lui ressembler mais les petits combi-shorts, sur la plage, me font ressembler à un baleineau (alors que sur elle, c’est ultra-chou). Elle n’a pas un gramme de graisse alors qu’elle ne fait pas de sport (et mon abonnement au club de gym et moi lui faisons, en cachette, un gros doigt d’honneur !).

Bref, depuis que je me suis achetée la même robe colorée « ethnique de type maya » et qu’on est s’est rendues habillées pareil à une soirée, je la hais ! Alors qu’elle avait l’air adorable d’une Pocahontas moderne, je ressemblais à une petite grosse tassée aux cheveux hirsutes qui aurait cousu sa robe informe dans ses rideaux.


A partir de maintenant, si je dois m’identifier à une amie sur Facebook, ce sera la pute russe. 

mardi 22 avril 2014

Lap-Danse

Parmi les choses non avouables que j’aime faire (en pagaille : manger avec les doigts, trainer en pyjama tout un weekend, manger un menu big-mac après un kebab…), il y a la téléréalité.
Quand je discute avec mes collègues, j’ai une fâcheuse tendance à m’inventer une vie intello. Un gentil mensonge. Pas méchant. Juste pour faire ma crâneuse. Je donne des opinions (que j’ai lu dans le « 20 minutes » du jour même) sur des films d’auteurs. Je prétends être allée à des expo d’art contemporain (pendez-moi) ou des pièces de théâtre dramatiques (pendez-moi x1000). J’affirme lire beaucoup le soir, notamment des romans classiques (alors qu’en vrai, je suis tout le temps fourrée au bar).

Oui. Pour mes collègues, je n’ai pas de télé (non mais n’im-porte-quoi).

Alors que, parmi les choses non avouables que j’aime faire, il y  a notamment l’activité qui consiste à me vautrer sur le canapé devant la télé, avec des paquets de chips et du coca-surtout-pas-zéro, pour mater des épisodes de téléréalité.

J’ai pourtant encore du mal à comprendre pourquoi les candidats sont choisis (apparemment, il suffit d’être originaire d’une région, de ne pas être trop moche ni trop intelligent) et, surtout, pourquoi ils participent à ces émissions. Néanmoins, elles rendent accros. On a envie de voir si les filles vont se crêper le chignon, si le moche va pécho une bombe ou si la pouf de service recevra une rose ou se fera téj comme une merde.

C’est du voyeurisme. De la curiosité mal placée. Mais c’est addictif. Et puis, reconnaissons-le, quand on change de chaîne après avoir regardé une telle émission, on se sent intelligente et douée d’une parfaite élocution. Et de jugeote. Bref, ces émissions nous (me !) rassurent.

Il y a toutefois une question que je me pose. Ces demoiselles ont-elles de mères ? Car oui. Certaines jeunes filles sont très impudiques et n’hésitent pas à redoubler d’effort pour être l’objet d’intérêt du public. Mettre un shorty plus court que la courteur. Arborer un bikini rikiki sur d’énormes seins siliconés. Rouler des pelles au plus moche. Faire un lap-danse sur les genoux du gros salaud de l’émission. Manger une banane.

Je ne peux, dès lors, m’empêcher de penser à Mama, qui, si elle me voyait faire ça, m’enverrait, d’un bon coup de pied aux (grosses) fesses, vivre au Pérou. Dans un couvent au fin fond des Andes. En burqa.


Alors pour l’amour du ciel qu’on me le dise : OU SONT LEURS MERES ????

vendredi 11 avril 2014

La faille

Ma copine Mumu sort toujours avec son mec, Monsieur-Parfait (cf chronique « La théorie de la sympathie » du 28/03/14).
Il est toujours aussi mignon, intelligent, drôle et charismatique. Il est toujours avocat et s’entraine toujours pour des marathons.
Il ne boit et ne fume toujours pas (ce qui, franchement, sont de gigantesques défauts, non ????).
Et il sent toujours aussi bon.

Bref. Il est casse-couilles à être parfait (et je suis jalouse, oui !).

Tandis que Monsieur-Parfait et Mumu me renvoient à la figure ma catastrophique (non)vie amoureuse et me font sérieusement me demander si, moi aussi, j’aurais un jour droit au grand amour (qui ne soit ni un boulet, ni un névrosé, ni un connard…), je n’ai pas vu arriver…la faille.

Mumu a beau essayer de le cacher, ou de me trouver des excuses pourries du genre « on ne veut pas aller trop vite » ou « c’est encore trop tôt pour nous », c’est quand même bizarre que Monsieur-Parfait n’accepte de la voir que le mercredi soir.

Mumu s’embourbe dans des explications bidons « Oui mais c’est parce que le jeudi soir il a entraînement pour son prochain marathon, le vendredi soir il voit ses potes et c’est trop tôt pour que je les rencontre. Et le week-end ? En général, il part à la chasse ».
(Note de Cathy : à la quoi ??????????????)


Je tente de ne pas perdre patience et lui demande gentiment quid de lundi et mardi ?
« Le mardi j’ai acqua-gym et le lundi… Monsieur-Parfait dit que ça le fatigue trop pour le reste de la semaine si on se voit. Il n’aime pas commencer la semaine comme ça… »

Mumu bafouille tout ça sans oser me regarder dans les yeux de peur que voir mon air affolé. Et elle a raison.

Parce que franchement, je m’insurge ! (et je sais que Mumu s’insurge aussi mais elle ne le reconnaît pas car elle est amoureuse).

Ça fait un mois qu’ils sortent ensemble. UN MOIS !!!
Je me demande si Monsieur-Parfait n’est finalement pas un trouduc qui prend Mumu pour une conne !
Dans mon monde, ils choisiraient les prénoms de leurs futurs bébés. Ils se retrouveraient après l’acqua-gym pour une séance de bed-gym et oublieraient l’entrainement-marathon pour… de la bed-gym (again !).
Les week-ends de chasse seraient des week-ends DVD-couette (et bed-gym !).
Ils s’organiseraient des promenades dans les magasins de meubles pour choisir ceux de leur futur appart commun.
Et quant à ses potes, Mumu devrait déjà les connaître TOUS, y compris ceux qu’il a perdu de vue en 4e.

Donc oui ! Fuis mon regard Mumu car JE M’INSURGE ! Monsieur-Parfait est un trouduc !

jeudi 3 avril 2014

Bilan de gueuldeub du pot de ma boss

Hier soir, pot avec le boulot. Cruella a été promue (même si ça paraît injuste au pays de l’injustice et qu’il semblerait que notre employeur ne se rende pas compte qu’elle est plus cruelle que la cruauté faite femme) et, seule réjouissance à l’horizon pour nous, ses petits esclaves du stalag : le boulot a payé un pot.
Par « payer un pot », comprenez champagne et fanfreluches !!! Des bouteilles et des bouteilles et encore des bouteilles. Des petits fours DI-VINS. Par milliers.
Je m’en suis donnée à cœur joie. J’ai tout mangé. Tout bu.
J’ai fini la soirée à refaire le monde avec trois collègues en oubliant la moitié des mots. Et des consonnes. Heureusement car je ne faisais que dire du mal de Cruella.

Ce matin, je suis bouffie, je sens le champagne (dont j’ai d’ailleurs toujours le goût à la bouche, même si je me suis lavée 17 fois les dents), j’ai envie d’une plâtrée de pâtes carbo (depuis 7h du mat’) et d’un coca-surtout-pas-zéro.

Aujourd’hui, j’ai donc décidé de ne rien foutre et d’attendre la faucheuse. En hoquetant.