Hier soir, pour
oublier le stalag, Cruella, mon non-mec et mon découvert, suis allée boire un verre
avec une pote.
En plus, il
faisait beau et chaud. C’était l’été. C’était la fête. J’ai sorti la jupette et
les talons ouverts et, parfaitement épilée, suis allée m’exhiber sur la
première terrasse qu’on a trouvée.
Enfin, quand je
dis la première, je veux évidemment dire la vingtième. Car tout le monde a
semble-t-il eu la même idée que nous.
Epilation-jupettes-talons-terrasses.
Toutes les bars
étaient donc bondés et nous avons dû nous battre (pour de vrai, avec un
mec très peu galant qui ne voulait pas nous donner une chaise libre) pour
trouver une place au soleil.
Une fois
installées, les choses se sont compliquées. Cette soirée puait le coup fourré
mais je ne me suis pas méfiée, car je suis la fille facile de l’alcool qui ne
dit jamais non à un apéro (je viens d’avoir un haut le cœur en prononçant le
mot « apéro »).
Après six pintes
de bières et deux assiettes de nachos-fromage-guacamole, nous avons
officiellement refait le monde, à savoir :
-
Les régimes, c’est pour les grosses. Donc pas pour nous.
-
Les mecs, c’est pour les filles non-indépendantes. Donc pas pour
nous.
-
Les banquiers sont des voleurs. Je fais bien de ne pas décrocher
quand le mien m’appelle.
-
Les nachos, c’est la vie. Vive le sel. Vive le gras.
-
Il est déjà minuit ? Ça passe trop vite…
-
La bière, c’est pas vraiment de l’alcool. On en a bu six et
regardez-nous ! On est à peine pompettes.
Ce matin, je suis
arrivée au stalag avec une heure de retard et le même maquillage que la veille.
Je suis actuellement assise à côté de ego qui me montre du doigt en ricanant. Je
n’ose pas parler car je sens encore l’alcool. Je panique à l’idée que la
journée se termine car je suis de corvée bébé-tigre (mon neveu éléphantesque)
que je dois garder car ma sœur sort. Je vais devoir faire des pirouettes et des
grimaces pour amuser le gros pépère alors que j’ai juste envie d’un
kebab-frite-coca (zéro), d’un menu Big-Mac XXL et d’un Walt Disney au fond de
mon lit.
Je ne comprends
pas pourquoi j’ai une gueuldeub’ pareille ! On était à peine pompettes…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire