jeudi 31 janvier 2013

Cathy Ingalls

Etant une fille très créative et pleine d'inventivité, j'ai réussi à dissimuler les abominables marques que l'abominable moustique (enculé!) a laissé sur mon merveilleux corps (de rêve).
Pantalon en lin, un peu large, mais sexy (enfin, je crois...).
Chemisier léger à manches longues. 
Maquillage pour les piqûres du visage (on n'a pas vu mes yeux pendant 24h! 'culé de moustique!!).

Je suis ainsi à peu près présentable même si dans l'impossibilité de :

- mettre mes jupettes et autres petits-t-shirts-moulants-attrape-garçons, sous peine d'exposer ma peau tachetée d'innombrables piqûres de moustique à l'air libre. L'allergie qu'elles me provoquent leur donne une couleur magenta virant violet. Inadmissible au pays du glamour. Mourir, je veux.

- m'exposer au soleil, au risque d'aggraver mon cas. Je passe mes journées sous le parasol. Je vais donc rentrer en France aussi blanche que mon cul.

- emballer un garçon. 
Déjà parce qu'il faudrait que je ne sois pas vêtue du combo pantalon-chemisier-manches-longues sur la plage. Avec mes deux tresses, j'ai carrément l'air d'une Amish. Ou de Laura Ingalls qui aurait pris un bus. 
Ensuite, pour emballer un garçon, il faut être dans l'état d'esprit de la chasseresse. Telle Diana, la déesse. Etant dans l'impossibilité impossible de me dénuder puisque convalescente d'une attaque de moustique à dards armés, je ne suis pas vraiment dans l'état-d'esprit-de-Diane-la-déesse-de-la-chasse.

Mes copines ont donc évidemment sauté sur l'occasion pour me trouver une nouvelle utilité: je suis garde-moche.
En effet, tandis que l'infirmière de l'hôtel me faisait une piqûre d'antihistaminique pour que je ne devienne pas elephant man, réduisant, au passage, mon sex-appeal à l'état de néant, mes copines ont abordé trois touristes australiens.
Des surfers, blonds, bronzés, musclés... Trois mots d'anglais... I love you... I want to fuck you.
Enfin.
Deux surfers, blonds, bronzés, etc...
Un pour chacune d'entre elles.
Moi j'ai eu droit au troisième australien.
Le non-surfeur.
Le mangeur de burger.
Petit. Gros. Pas beau. Pas beaucoup de conversation (en même temps, vu mon niveau d'anglais...). Le moche, donc.

Les deux beaux surfers ont l'air ravis que je me charge la mission tenir-compagnie-au-moche. Lui trouver de la compagnie féminine a, en effet, l'air compliqué.
Mes copines me sont infiniment reconnaissantes car leurs nouveaux petits copains peuvent ainsi se dévouer à elle, corps et âme (et surtout corps).



Le petit gros, lui, n'a pas l'air content. Cathy Ingalls n'a pas l'air à son goût (contrairement au burger qu'il s'empiffre). 
Il essaie de retenir ses potes en faisant semblant de se couper les veines.
Non mais c'est la meilleure celle-là!!!!
Déjà que j'en suis réduite à être garde-moche, MOI!! Cathy Brochet!!!! 
Il faut qu'en plus Môssieur-le-moche fasse le difficile.

En grande princesse, je me lève avec la ferme intention de monter dans ma chambre pour passer la soirée à faire un génocide de moustiques.
Je me retourne en plantant mes yeux (gonflés) dans ceux du petit gros et en lui faisant mon plus beau doigt d'honneur.
"De toute façon, I pas love you, I want pas to fuck you! Little gros!!!"

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