samedi 26 janvier 2013

Cathy aéro-plane.

Fin de semaine, enfin! 
A peine sortie du stalag, j'ai sauté dans le RER direction Roissy-Charles de Gaulle car je pars une semaine en vacances au soleil. A Cuba. Avec deux copines.
J'ai pris soin de pousser un cri de joie en sortant de l'abominable tour grise où je suis esclave, en lui faisant des doigts d'honneur et en lui tirant la langue. 
C'est les vacances, je saute sur une patte de joie! 
Je danse!
Je suis tel le petit mammouth ailé qui saute de nuage en nuage en souriant...



Une semaine sans La Défense.
Une semaine sans Cruella.
Une semaine de bonheur.

Petit (gros) hic.
Pour me rendre à Cuba, il faut prendre l'avion (en bateau, c'est très long. J'ai checké).
Et j'ai peur de l'avion. Très peur. Très très peur.

Après l'euphorie des retrouvailles avec mes copines à l'aéroport, le checking en blablatant des maillots de bain, crèmes solaires et autres lunettes de soleil qu'on a emmenés, vint l'heure de l'embarquement.

Mon cerveau réalise enfin qu'il doit monter dans cet immense engin ailé pour m'emmener au bout du monde.
Mes jambes ont alors commencé à trembler, mes mains à suer, mon pouls à s'accélérer.
Me connaissant comme si elle m'avait faite, Mama m'a donné une boîte de Lexomil pour que je voyage plus sereinement.
"Comme tu n'as pas l'habitude d'en prendre, mi hija, un quart suffira largement à te faire dormir tout le voyage. N'en prends surtout pas plus! Caramba!"
Cédant à la panique de la montée dans l'avion (et oubliant le Caramba de Mama qui, d'ordinaire, me fait trembler), j'en ai évidemment pris un entier, espérant m'anesthésier jusqu'à l'atterrissage. 

Le temps que le médoc fasse effet, j'ai cependant eu le temps:
- de refuser de m'assoir à côté du hublot parce que je ne veux pas regarder dehors et réaliser que nous sommes dans les airs, obligeant mes deux copines à s'assoir avec moi sur une rangée centrale inconfortable. Et, le comble! Au lieu de se réjouir d'être solidaire avec moi, elles ont fait la gueule.
- de leur démontrer par A+B que ce n'est pas normal qu'un immense engin de fer puisse se hisser dans l'air et voler. Je veux dire: il vole! C'est pas normal. Pas normal de ne pas toucher terre pour se rendre d'un point à un autre. Pas normal de pouvoir braver une tempête, le vent, les nuages... Surtout quand on pèse des tonnes et des tonnes. La pesanteur, la pomme, Galilée... Bref, c'est PAS NORMAL.
- de gueuler sur un mioche qui ne trouve rien de mieux à faire que de courir dans les couloirs de l'avion, risquant ainsi à tout instant de le faire chavirer et de tomber, telle la feuille de l'arbre, pour ensuite disparaitre dans les fonds obscures de l'océan Atlantique  "Tu comprends pas petit???  Arrrêêêêête de courir!!! On va tous mourir et ce sera de ta faute!!!".
- de pleurer parce qu'on va tous mourir.



J'ai ensuite fait une fixette sur Twilight 3, que j'ai regardé en boucle en bavouillant. 
A c'qui parait. 
On m'a raconté. 
Je ne m'en souviens pas.

Je me suis réveillée quand l'avion s'est arrêté, après l'atterrissage.
L'une de mes copines a les yeux gonflés car elle a pleuré toute la route en répétant que c'est vrai que c'est bizarre qu'autant de métal puisse s'élever du sol et qu'elle ne voulait pas finir au fond de l'océan.
L'autre est très fâchée. Elle s'est disputée avec la mère de l'enfant qui courait car celle-ci voulait me dénoncer aux autorités cubaines pour consommation abusive de stupéfiants, s'attirant ainsi la non-sympathie de tous les passagers pendant que j'étais occupée à caresser mon accoudoir en répétant "gentil le loup garou, gentil" (m'en souviens pas non plus, elle l'a sûrement inventé...). 
Et elle est toujours furax à l'arrivée.
Franchement, faudrait qu'elle se calme, à ce rythme là, j'ai peur qu'elle nique l'ambiance des vacances.
Vais lui proposer un Lexomil...

2 commentaires:

  1. Hello, j'aime beaucoup et j'ai hâte d'avoir des news de la gente masculine Cubaine. Bon soleil à toi. Neeko

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