samedi 8 juin 2013

J’ai une vie, moi !


Le mois de juin à peine entamé, commencent les festivités que nous, les trentenaires-encore célibataires-pendons-nous, redoutons le plus : les mariages.
En ce qui me concerne, il s’agit aujourd’hui du mariage de mon cousin. Forcément beaucoup plus jeune que moi (il a 24 ans) et forcément en couple depuis des lustres (6 ans) alors que pour ma part, je fais n’importe quoi avec ma vie amoureuse. Le mec n’a probablement couché qu’avec deux ou trois filles différentes dans sa vie alors que je me suis tapé la moitié de Paris et autres grandes capitales européennes (sans compter les amours de vacances).

Je ne suis pas aigrie. Je me réjouis pour lui. Je suis ravie pour mon cousin. J’adore sa nana. J’adore les mariages. J’adore quand l’amour triomphe, ça donne de l’espoir.

Ce n’est pas ça que je redoute dans les mariages.
Mon gros problème vient, après la cérémonie et les félicitations aux mariés, lorsque je m’approche du buffet pour boire une (huit) coupe(s) de champagne et qu’on me tombe dessus (au choix, ma grand-mère, mes tontons, ma Mama…) et qu’on me demande (au choix) :
« Alors Cathy, et toi c’est pour quand ? »
« Quand est-ce que tu nous ramènes un mec Cathy ? »
« T’es venue accompagnée cette fois ? Ou t’es encore célibataire ? Il serait temps de te réveiller ma vieille, t’es plus toute jeune ».

Face à ces questions, ma réaction est immédiate. Je me braque et réponds, con(ne)descendante, par le pamphlet suivant :
« Vieille ? Mais pas du tout. Savez-vous que plus on se marie jeune, plus on a de chances de divorcer ? Il faut être suffisamment mature pour avoir une vie amoureuse épanouie et cette maturité arrive après la trentaine. Les statistiques le prouvent. Et puis, vous savez ? Je sors, je profite, je voyage. J’ai une vie, moi ! Ce n’est pas le même rythme que la province. Je croque la vie à pleines dents, MOI !  JE VIS A PARIS, QUOI ! A PA-RIS !!! ».

Foutaises et absurdités. En réalité, j’écoute Mariah Carey en boucle pour oublier que mon dernier mec était un abruti raciste et que je n’ai même pas eu assez de pif pour m’en rendre compte. Je rêve de pavillon de banlieue avec mon mec qui jardine, moi qui cuisine et des petits petons qui courent sur le plancher. Comme mère-grand. Et pour être honnête, j’aurais bien passé les six derniers mois au régime pour rentrer dans une robe de mariée.
Il est cependant hors de question que je l’avoue puisque je suis officiellement une pouffe qui dénigre la province alors qu’elle vit avec son chat dans 20m2 pour 900 (milles) euros par mois.

Après ce pamphlet ridicule, je pars la tête haute en prévoyant de boire encore 18 coupes de champagne et d’aller me pendre avec les bretelles de mon soutif.



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