Depuis que Crapaud m’a montré sa vraie nature (cf chronique du
15/05/13 "La France aux Crapauds"), je ne veux plus le voir. Je ne
décroche plus quand il appelle. Je ne réponds pas à ses textos, ni à ses mails,
ni à ses messages Facebook et autres réseaux sociaux. Je me hais de m’être
laissée aveuglée par la tendresse qu’il me procurait pour ne pas voir que
c’était un abruti.
Cependant, ma conscience (qui fait chier !) me dit que ce
serait tout de même mieux de le lui dire clairement car il désespère d’avoir de
mes nouvelles. C’est cruel de le laisser comme ça. Après tout, la dernière
chose que j’ai faite en sa présence, c’est prétexter une migraine et le planter
au restaurant. Il FAUT que je le largue de façon officielle.
Comme je le rappelle souvent, la fée-du-courage n’est pas passée
sur mon berceau (alors que celle de la conscience si, bordel !). Je
choisis donc de procéder à l’opération de largage du Crapaud par… texto. Oui,
je sais : c’est moche, lâche, peu élégant voire vulgaire. Mais tant pis.
Je vais essayer d’être claire en choisissant bien mes mots. De
toute façon, ce que j’ai à lui dire n’est pas bien compliqué. Tchao. Bye-bye.
Hasta la vista. A jamais.
Son dernier texto disait : « Hello Princesse. Ce silence
me pèse. J’aurais aimé qu’on se parle avant mon meeting hyper important en
Thaïlande. Je pars demain, essaie de m’appeler avant. Tu me manques. A mon
retour, on ira se boire un verre à deux. Bisous ».
Il est donc parti aujourd’hui. Parfait, il aura mon
texto-disquette-j’te-largue en atterrissant dans quelques heures. Ça m’évite
les réponses immédiates, les négociations par textos et les appels intempestifs
du mec largué.
…mon meeting hyper important… et gnagnagna… Quel puant !! Non
mais qu’est-ce que j’ai bien pu lui trouver ?
Je prends mon portable, résolue à être claire et lui envoie :
« Se boire un verre à deux ? Non mais ça va pas la
tête ? Pour que tu me racontes comment tu as mal parlé au personnel de ton
cinq étoiles parce ton verre est un peu sale, que l’eau est trop chaude ou que
ton steak est trop cuit ? Que tu m’expliques que la seconde classe en
avion c’est nul, me parle de ton maillot de bain Gucci et regarde dix fois ta
montre en baillant à l’écoute de ton propre monologue parce que tu es
crevé ! Crevé ! Crevé ! Cher Crapaud, garde ta bave, je
suis une blanche colombe (à la peau mate). Ciao ».
MAIS IL NE FAIT AUCUN EFFORT EN PLUS???? Mon texto était plus
que clair.
Tant pis pour lui.
Je fais la carpe. C’est bien la carpe. C’est un peu comme un
brochet. En muet.
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