mercredi 20 février 2013

L'Everest


Lui : « Quand on habite au dessous du niveau de la mer, gravir une montagne n’est pas une activité anodine ».
Moi : « Mmmm ».
Il entame sa salade de crudités en continuant :
Lui : « Oui, Cathy. Il faut une vraie préparation physique pour l’alpinisme. Il faut faire des randonnées de plusieurs heures avec des dénivelés positifs ».
Moi : « Des quoi ? », demande en remuant mes spaghettis bolo.
Lui : « Des dénivelés. Plus ou moins 500 mètres, si tu préfères. Ensuite, il faut faire de la course à pied. Je cours trois fois dix kilomètres chaque semaine, avec des accélérations ».
Moi : « Mmmm ».
Lui : « Je vais également à la piscine mais je suis obligée d’y aller la nuit car avec le boulot et les entraînements, je n’ai pas le temps. C’est un copain maître nageur qui me prête ses clefs » dit-il en croquant sa pomme.
Moi : « Tu ne sors jamais ? », réponds-je en contemplant mon dessert (un Paris-Brest, une vraie montagne !).
Lui : « Oh non, tu penses ! Je ne peux pas boire avec un tel rythme. Et puis, je m’entraîne à manger très peu. On part parfois plusieurs jours avec mon club, il faut rationner les portions ».

Une pensée pour mes assiettes de mammouth, les litres de vins que je bois, mes clopes et mon non-sport.

Lui : « Pour les équipements, c’est un vrai budget. Je dépense environ 300 euros par mois en équipement. L’alpiniste qui se respecte soigne sa tenue ».

Une pensée pour mon budget chaussures de pouffe également.
Note de Cathy : il devrait également s’octroyer un budget « costume et chemises », ce qui lui permettrait d’en changer de temps en temps.

Lui, en riant et en me faisant un clin d’œil : « Pour les chaussettes, pas de problème. Ma grand-mère me fait des chaussettes en crochet depuis que je suis petit, c’est mon petit secret ».

Du bout de la corde de laquelle je pendouille, je dois avouer que déjeuner avec Jean-Michel-de-la-compta est bel et bien la plus mauvaise idée que j’ai eue de ma journée (vie !).


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