Cruella m’avait
prévenue, dès ma reprise de boulot la semaine dernière, que nous partions en
mission à Londres cette semaine. Je me suis contenté de lui répondre par
l’affirmatif, suivi d’un long et las soupir, avant d’aller pleurnicher dans les
chiottes en rageant que Dieu ne m’aime probablement pas pour m’infliger un tel
destin.
Mais depuis le
début de la mission, ce lundi, je suis bien obligée de constater que c’est tout
le contraire. Je saute sur une patte de joie.
D’abord, Cruella
est punie. Pourtant grande prêtresse de la Cruauté, spécialiste es torture de petits auditeurs
(comprenez mes camarades et moi), elle est à présent enfermée dans le bureau du
directeur financier de notre client qui passe son temps à lui beugler dessus.
Je ris, je ris,
je suis joie. Bien fait pour sa gueule de Cruella !!!
Trop occupée à se
faire engueuler, elle me confie pour seule mission la validation des chiffres
soporifiques avec l’adjoint du directeur financier. Mais quel adjoint !!!!
Français (parfait pour moi et mon anglais de
vache péruvienne), très beau gosse, sympa et plein d’humour… Mon cœur fait
boom.
Inutile de
préciser que pour une fois, la finance me passionne. Je prends des notes en
faisant des cœurs sur les « i » et trouve que chaque chiffre qu’il
prononce est d’une douceur à tomber par terre.
J’essaie de
prendre des grands airs de fille indifférente car habituée à une guerre
mondiale des hommes pour elle, mais en réalité je bave. Oui. Je bave.
Littéralement.
Lorsqu’à l’heure
du déjeuner, il m’a expliqué adorer la salsa (eu égard à mes origines latines)
et m’a proposé de ne pas rentrer à Paris vendredi soir, pour passer le weekend à
Londres et l’accompagner à un concert, j’ai dû ramasser le bout de sandwich
tombé de ma bouche (sur ses chaussures).
Tous aux
abris ! Londres crie mon nom ! Ce weekend je choppe !
Il était temps.
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