Ce
matin, alors que je pensais gentiment cuver dans le métro en me rendant au
stalag plus barbant que la barbe, un truc horrible m’est arrivé.
Je
buvais tranquillement mon coca-surtout-pas-zéro (gueuldeub oblige) en
boulottant un pain-au-chocolat-très-gras-gros-comme-ma-tête quand un immonde
fumet est venu titiller mon nez délicat. Cette horrible odeur d’oignon acide,
caractéristique de la transpiration du quidam non lavé et non déodoré.
Je
ne peux pas m’empêcher de me demander qui ose prendre les transports en commun
sans se doucher, toute prête à donner un cours magistral d’hygiène aux usagers
du métro quand il m’arrive ce qui arrive souvent dans ces cas là : le
doute.
J’ai
beau me remémorer, dans mon cerveau embrumé, les évènements du matin, je me
souviens bien m’être douchée (disons plutôt récurée, dans l’espoir de m’enlever
l’odeur de l’alcool) et avoir mis du déodorant.
Oui
mais voilà. C’est foutu. Comme ça pue, j’ai peur que ce soit moi qui sente la
transpi. Je tente discrètement (mouais) de me sniffer les aisselles. Ça me
rassure un peu. Il semble que ça ne soit pas moi.
Je
n’arrive cependant pas à être totalement rassurée, d’autant que l’odeur
persiste. Elle semble être coincée dans mes narines. Même en arrivant au boulot
et après être allée dix fois aux toilettes pour vérifier ma fragrance (et
constater que je ne sens pas la transpiration), je n’arrive pas à m’enlever cette
émanation du nez.
J’ai
donc fait ce que toute personne sensée aurait fait à ma place, suis allée au
club de gym le midi pour prendre une douche.
N’assumant
pas mon geste, je suis passée par la case cours d’abdos-fessiers avant de
pouvoir me laver, tout cela dans de grandes souffrances car j’ai trop bu hier
et très peu dormi. J’ai donc fait des gainages en rêvant d’un big mac et en
insultant (tout haut) le puant du matin.
BAAAAATARD !